En 1950, P. Angénieux revint à la formule du Jade, et avec les mêmes procédés que W. Shade, porta l’ouverture à f/1,2. En prenant un verre nouveau pour réaliser la field flattener, il aplanit l’image tout en réduisant l’astigmatisme sans augmenter la distorsion. Seul le chromatisme pâtit de ces améliorations. Figure 36 : P. Angénieux, 1950 [n°448] Certains inventeurs allèrent plus loin encore dans la multiplication des lentilles, d’ailleurs souvent sans succès. Ainsi en 1949, Frank G. Back n’hésita pas à transformer le doublet arrière en deux triplets distincts, dont l’un anormal, revendiquant un champ anastigmatique plan et apochromatique, le tout avec une ouverture de f/1,15. Mais son entreprise ne fut pas couronnée de succès.
Figure 37 : Back, 1949 [n°445] Il y aura encore d’autres optiques conçues à partir de ce doublet, par adjonction de ménisques épais et avec des dédoublements divers. Mais les formules deviennent si complexes, que la filiation avec l’original paraît peu vraisemblable. Il est vrai qu'à partir des années 1960 apparaissent les premiers logiciels informatiques de calcul optique, avec des fonctions d'amélioration automatique efficaces. Si le point de départ est peut-être encore une formule de Petzval, le point d'arrivée n'est déterminé que par les contraintes imposées par l'ingénieur et l'algorithme utilisé. C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ces programmes. Les revendications ne deviennent alors que de simples allégations visant à détourner artificiellement l’attention vers des conceptions anciennes pour mieux masquer les vraies nouveautés qu’elles recèlent. |
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