L’amélioration est spectaculaire jusqu’à une dizaine de degrés de l’axe. Mais le procédé est loin d’être une panacée, et présente même de graves inconvénients comme les dimensions et le poids de la lentille, de taille identique à celle de l’image, sa proximité avec cette dernière qui dessine nettement les moindres poussières déposées à sa surface, les reflets gênants qu’elle induit, etc. C’est pourquoi, même si cette solution fut épisodiquement utilisée en l’état , comme par exemple dans l’objectif Complan des Minox micro-format d’après-guerre[36], elle fut peu répandue. Reflet des ces premières études, on trouve le Biotar original de M. von Rohr, publié en 1931 :
Figure 27 . Biotar, de M. von Rohr première version. [n°422] Mais la lentille reste de grande taille, trop près du plan focal image, et la distorsion subsiste. L’idée suivante fut de l’éloigner [37] , en l’intégrant dans le calcul de l’objectif complet. Il devinait possible d’obtenir d’excellents objectifs de projection cinéma, tels celui dessiné par D. Wood pour Kodak en 1937, dont voici un exemple :
Figure 28 . D.Wood, Kodak 1937 [n°435] Les nombreuses surfaces libres obligent à un traitement anti-reflet soigneux. La correction de la distorsion a été une fois encore sacrifiée à la planéité d’image, mais elle bascule en barillet, ce qui est moins déplaisant. Ces combinaisons à « field flattener » seront abandonnées petit à petit, au profit de formules plus simples, et surtout orthoscopiques. |
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« Model A/Model II (1948) [Trad.] [...] L’objectif Complan (“compensated
plane”) avait cinq lentilles. Il est généralement considéré comme le
plus piqué des objectifs Minox jamais produits. Cependant, comme la
cinquième lentille touche le film dans la fenêtre d’exposition, elle
provoque des rayures sur celui-ci. […] [37] Ce qui fait qu’il ne s’agit plus d’un lentille de Smyth au sens strict. |
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