Préambule
Quel musicien amateur n'a rêvé d'avoir un accompagnateur à domicile, surtout lorsqu'il vit à mille miles de toute terre musicale ?.. Jouer seul, sans public ni aide est peu valorisant. A part quelques âmes d'élite, on finit souvent par renoncer faute d'encouragement et de valorisation de son travail. Surtout lorsque l'on joue d'un instrument monodique par particulièrement spectaculaire. Pour moi, c'est la flûte à bec. Lorsque j'étais enfant, le professeur de musique nous faisait jouer d'une petite flûte aiguë que je trouvais très rigolote. A cette époque la musique baroque se jouait avec un métronome et elle sentait terriblement la poussière. Lorsque j'étais contraint de jouer le maître de Weimar sur mon piano, c'était un pensum qui me gâchait mes jeudis. C'était il y a 70 ans, j'ai changé d'avis depuis. Étudiant en musicologie, j'ai joué dans un quatuor de flûtes en amateur, tenant la partie de ténor. J'ai beaucoup souffert, ma flûte n'était vraiment pas bonne. Je l'ai revendue à un autre martyr, et j'ai repris le piano. Mais la maladie a trompé ma généreuse envie. J'ai abandonné la carrière musicale et j'ai fait autre chose. Il faut bien gagner sa vie. A quelques années de la retraite, je me suis avisé qu'à travailler comme un âne, il ne vous reste pas grand chose lorsque l'on s'arrête enfin. C'est alors que je me suis souvenu de ma flûte. Entre-temps j'avais joué de la traversière pour m'amuser et tenir compagnie à l'une de mes filles qui me donnait doctement des conseils du haut de ses dix ans. J'avais appris à domestiquer mon souffle et à boucher des trous avec les doigts. J'ai prudemment repris l'alto, puis la ténor, et surtout la flûte de voix qui est certainement ma préférée. Il existe pas mal de musique pour flûte seule (Telemann entre autres) mais ce sont des pièces virtuoses qui supportent très mal la médiocrité. Or j'étais médiocre, faute de travail et de professeur. C'est alors que j'ai découvert cette mine de partions qu'est IMSLP . Je m'y inscrivit et commençais à éplucher tout cela. Le but était de trouver un morceau (relativement) facile à jouer, et ayant un accompagnement tout prêt. Le hautbois baroque a la même tessiture que la ténor à peu de choses près. Après 1750, le hautbois "attrape" des clés et devient très volubile, donc difficile à jouer à la flûte qui elle en principe n'en n'a pas. Les concertos pour cet instrument d'avant 1750 faisaient donc l'affaire. Mais comment restituer les parties d'orchestre ? En les faisant jouer par une boîte à musique. Et une des boîtes à musique les plus perfectionnées est bien l'ordinateur. J'ai donc recopié laborieusement les partitions en fichier MIDI, et je les ai faites jouer par ma machine. Le son qui en sortait était atroce. J'ai cherché à améliorer les choses, et j'ai fini par mettre sur pied une sorte de mini-orchestre pas terrible mais au moins audible. Du coup, n'étant plus à jouer tout seul, je me suis remis à travailler. J'ai même rejoué du Bach, c'est dire. Et j'ai accumulé les partitions. Comme disait la publicité, " et des partitions, j'en ai des centaines ! ". Je suis âgé et gravement malade. Aucun de mes enfants et petits enfants n'est musicien d'après ce que j'en sais. Tout ce travail va donc passer à la poubelle ou dans la cheminée. J'ai trouvé cela stupide. J'ai décidé d'en mettre une partie à disposition de mes confrères musiciens solitaires. Je ne vais pas vous faire un cours
d'informatique musicale. Il y a pléthore de sites et de vidéo
sur le net pour vous enseigner tout ça. Il existe même des
livres. lol Par contre je vais vous faire une liste commentée de
mes logiciels d'usage. J'ai appris qu'il est souvent plus utile de partager
l'expérience vécue que l'apologie du dernier logiciel à
la mode par un geek. Et je ne suis pas un geek. Le MIDI a ceci de particulier que c'est un système de pilotage à distance d'instrument(s). Il a été conçu pour cela, et normalisé très tôt. Ce qui fait qu'aujourd'hui 50ans plus tard, à peu près n'importe quel fichier MIDI respectant la norme est encore lisible sur nos ordinateurs les plus récents. (le MIDI est apparut dans le public en 1983). Belle longévité ... Le MiDI ne fait pas de son par lui-même, il en fait faire aux autres, synthétiseurs et expandeurs, matériels ou virtuels. La qualité sonore va dépendre étroitement du matériel utilisé. Le MIDI est une sorte de partition informatique. D'ailleurs il est très simple (!) de le transformer en partition musicale. De là à dire que le résultat sera satisfaisant, il y a de la marge. Contrairement aux fichiers audios habituels, il sera possible d'accélérer, ralentir, transposer le morceau sans altérer sa qualité (?) sonore. On peut même lui faire jouer des instruments "impossibles" comme des flûtes traversières contrebasses (effet comique garanti) ou du violoncelle piccolo (idem !) Lorsque le résultat n'est pas trop ridicule, cela permet de faire jouer une partie par un autre instrument que celui prévu sans avoir à "bricoler" la partition. Il ne vous aura pas échappé que l'on tient là un accompagnateur parfait, corvéable à merci, toujours de bonne humeur, d'une patience inébranlable et gratuit. Mais aussi jouant comme un automate, répétant servilement ce qui lui a été programmé de jouer, sans la moindre initiative ni attention aux autres. Lorsque vous jouerez pour la première fois accompagné par cette mécanique, vous allez souffrir : il ne suit pas ! C'est VOUS qui suivez, mort ou vif. Impossible de changer de tempo, impossible de s'arrêter, à la moindre mesure manquée, la moindre note, c'est l'enfer. L'engin continue comme si de rien n'était, vous abandonnant sans remord là où vous vous êtes planté. On s'y fait et on le traite comme il se comporte : sans ménagement. Et cette fois on est bien obligé de faire ce que serinent les profs à tous leurs élèves : travaillez LEN-TE-MENT ! Ici cela devient obligatoire sinon c'est la culbute assurée. Vous apprendrez à reprendre trois mesures plus loin sans arrêter, et le jour où vous serez amené à jouer ce morceau avec de vrais musiciens, ce sera le bonheur ... ou l'enfer pour eux parce que c'est vous qui allez devenir impitoyable : vengeance ! Je plaisante, vous êtes des musiciens pas des voyous.
Un lecteur de fichiers MIDI qui affiche la partition en temps réel (voir plus haut ) NoteWorthy Composer Viewer, gratuit et portable. Une merveille ! Cela dit il en existe plein d'autres : je n'ai pas d'action chez eux ! Cela permet de tester les MIDI rapidement. Un séquenceur, même si la quasi totalité des logiciels de partition et des DAWs ont cette faculté. J'utilise depuis plus de 30 ans CakeWalk, devenu gratuit avec l'âge. Très puissant, mais pas portable. Pour le travail quotidien, Sekaiju en anglais et en japonais est très stable et agréblement rapide même sur une vieille manchine. Il est portable est possède une fonction d'édition MIDI sous forme de partition très pratique pour les musiciens plus habitués aux notes qu'aux petits bâtons colorés des piano-rolls. Un expandeur-système remplaçant avantageusement l'horreur fournie gracieusement par Microsoft : VirtualMIDISynth, gratuit mais évidemment pas portable. Je lui mets comme fonte sonore 084.0mg ALL In ONE GM V1.1 Bank.sf2 Ui qui est très suffisante, même s'il y a mieux. Elle est gratuite. Un redirecteur MIDI puisque Microsoft a retiré celui de Windows, LoopMidi gratuit mais évidemment pas portable non plus, et un autre expandeur virtuel bien pratique, gratuit lui aussi : SyFonOne. Je charge habituellement SyFonOne avec FluidR3 GM2-2.SF2, moins rudimentaire que 084 mais plus importante en mémoire. Toujours lancer LoopMidi avant de lancer SyFonOne. Il suffit alors de "brancher" la sortie midi de votre séuenceur ou de votre DAW à un bout d'un "câble" de LoopMidi, et SyFonOne ou tout autre synthétiseur ou expandeur à l'autre bout. Et ça marche ! Et désormais le seul fil sur la table est celui de la sortie audio ... à moins que vous n'utilisiez le BlueTooth (voir plus loin) Le logiciel dont je me sers constamment pour travailler est un expandeur acceptant les VST et les fontes sonores SF2. SynthFont 1 (la version 2 est payante) est largement suffisant pour mon usage. Il lui arrive de planter, mais rarement. On peut même régler le diapason au coma près et se construire des tempéraments à façon. En logiciel de partitions, si l'on veut éviter les poids-lourds professionnels ultra-puissants et effroyablement chers, il y a MuseScore 2 ou 3 (éviter la version 4 qui devient elle aussi trop lourde). La version 3.2.3 est suffisante. Les versions ".paf.exe" sont portables. Le logiciel n'est pas évident, mais pas pire que les autres. Il fait de jolies partions ce qui n'est pas négligeable. Attention aux fichiers qui sont de compatibilité descendante mais pas ascendante : un fichier enregistré sous la version 3 ne sera pas lisible sous la version 2, mais l'inverse oui. J'aime beaucoup NoteWorthy Composer. C'est un logiciel ancien non portable et payant mais très bon marché (moins de 50 € en 09-2024), bien conçu ergonomiquement et pas si rudimentaire que ça. Il ne plante jamais ! Il n'est plus développé pour l'instant, mais sa communauté est très large, surtout aux USA, et vous ne resterez pas coincé. Le logiciel est en anglais. Il existe une version démo pour vérifier qu'il fonctionne sur votre machine avant de débourser l'argent. La version 1.75 était bien suffisante, mais elle n'est plus en vente. Si vous arrivez à en retrouver un exemplaire, Finale NotePad 2008, portable mais limité, est suffisant pour un usage occasionnel. Attention les versions postérieures à la 2008 n'impriment plus ! On est mesquin ou on ne l'est pas. A ce sujet évitez la version complète de Finale dont l'éditeur vient de lâcher ses utilisateurs sans avertissement. Quand on connaît le prix du truc, c'est proprement scandaleux. Vous ne pourrez donc pas l'enregistrer, et ça fond si on s'en sert comme dessous de plat. Comme imprimante, n'importe quel machin de base en noir et blanc fera l'usage. On en trouve sur le net à 20 €. J'utilise pour ma part une HP 930C de plus de 30 ans d'âge qui fonctionne parfaitement. Reste simplement à lui trouver de l'encre ... Il existe des imprimantes lasers très bon marché et relativement solides qui font des magnifiques partitions, mais le toner est loin d'être gratuit. J'utilise pour les grandes occisions une Brother A4 noir&blanc recto-verso que j'ai achetée neuve sur le Net 19,90 €. La cartouche de toner coûte à elle seule 60 € ... Voici comment se présente la partie de hautbois d'un concerto de Fasch transcrit pour la flûte ténor. En sonorisation c'est à votre choix. Tout ce qui peut se brancher sur votre ordinateur fera l'affaire, dont un casque bien utile pour ne pas faire trop de bruit. Prenez un casque ouvert sinon vous n'entendrez pas votre instrument. Il doit être léger et solide. Il n'est évidemment pas question ici de Haute-Fidélité (le mot m'a toujours fait rire lol). J'utilise pour ma part un casque de walk-man Sennheiser de 30 ans d'âge, dont on trouve encore les oreillettes sur le Net. Vous aurez remarqué que la quasi-totalité de ces logiciels sont gratuits et souvent anciens. Ce n'est pas un hasard. La MAO est un gouffre pécuniaire dont les résultats en musique baroque ne sont absolument pas à la hauteur des sommes investies. Tous ces logiciels sont excellents, même s'ils n'ont pas tous les derniers gadgets à la mode. Et si cela ne vous plaît pas, cela ne vous aura rien coûté d'avoir essayé. Cette liste de logiciels n'est pas exhaustive tant s'en faut. Elle a pour seul mérite de fonctionner chez moi sur des ordinateurs dont le plus ancien a 16 ans d'âge (un Toshiba portable) et le plus récent un an, petite machine chinoise de marque inconnue vendue en solde avec Windows 11 familial (Je n'ai pas trouvé la version avecWindows 11 célibataire !) Ah, je n'ai pas parlé de So Smart Apple ? Normal, je n'ai pas les sous pour l'acheter. Point barre. Mais Saint Linux est gratuit, lui ! Exact : je vous conseille 1) d'essayer de le faire fonctionner seul sans être un geek de choc (rarement le cas des musiciens baroques) et 2) de trouver les logiciels gratuits qui remplaceraient ceux que je viens de vous énumérer. Bon courage. Dernière chose : il existe une version de MuseScore sous Androïd. Je l'ai installée, et elle fonctionne bien à condition que le smartphone ne soit pas trop ancien. L'utiliser comme éditeur est plus que laborieux compte tenu de la faible taille de l'écran de mes tartines de transistors steampunks. Mais comme lecteur, c'est très bien. Vous travaillez sur votre ordinateur, vous transférez sur votre smartphone et vous êtes autonome, votre flûte fonctionnant sans pile. La sonorité d'un téléphone est catastrophique, mais il a probablement le Bluetooth s'il n'est pas trop vieux. Il existe toute une série de mini-enceintes acoustiques amplifiées sur le marché. Elle sont toutes prévues avant tout pour faire du décibel et des boum-boums dignes d'un plante-pieu à vapeur, la musique de variété actuelle ne nécessitant rien d'autre. Lui faire jouer de la viole de gambe ou du clavecin est un grand moment de comique hystérique. J'ai essayé des dizaines de ces boîtes de conserve sonores - il suffit de trimbaler son smartphone dans les magasins ad-hoc - et UNE SEULE a répondu à mon attente. En plus elle est étanche (plus d'1m sous l'eau !) et insensible aux chocs (chute sur du carrelage, je confirme ...) Bien sûr elle est aussi hors de prix ! C'est la Beosound Explore (prix officiel en 09/2024 est de 249 € !) Mais comme c'est l'ancien modèle (la version II est moins neutre acoustiquement parlant et encore plus chère !), on la trouve souvent soldée, parfois à -50%, ce qui la laisse encore fort onéreuse. Elle est sobre, existe en 5 ou 6 couleurs (j'ai la silver) et je vous conseille de l'essayer avant d'investir : nous n'avous pas tous les mêmes oreilles ! Depuis, je peux m'accompagner dans des endroits isolés maritimes ou campagnards sans crainte d'accident en ayant sous la main un petit clavecin en 415 plus vrai que nature, c'est le cas de le dire. Pour les Pastroales en situation, c'est parfait. Si vous avez des voisins conciliants, vous pouvez aussi jouer dans un jardin, voire un parc public, avec une sébile tant qu'à faire. Mais gare à la maréchaussée : elle est réputée insensible aux charmes du Grand Siècle. Il parait que le métro n'est pas mal, surtout côté réverbération et bruits d'ambiance. Je n'ai jamais essayé. Pour finir quelques fontes sonores utiles : un petit clavecin italien qui sonne bien un clavecin français plus métallique mais très bien pour les B. C. de sonates Une "grosse" fonte GM/GS qui est bonne pour notre usage. La flûte à bec est supportable, le hautbois et le basson audibles, le viloncelle solo bien pour les B. C. un Ud qui peut faire office de théorbe En théorie le piano à queue ou non n'est pas de cirsonstance en musique baroque car non encore inventé. Le hautbois baroque n'existe pas en fonte gratuite, du moins n'en ai-je pas trouvé. Les violons solos sont ridicules et criards, les altos à peine moins. Je remplace tout ça par une flûte traversière ou un whistle neutre et insipide. La traversière de la fonte sonore livrée dans le temps avec Finale (on la trouve facilement sur le Net) est neutre et quasiment sans vibrato. Elle évoque assez bien un traverso en plus sonore. Les ensembles de cordes sont très souvent lourds, enveloppés d'une réverbération ridicule et ce faisant la plupart du temps inutilisables. Il vaut mieux trouver des fontes sans effets ou presque, comme 024.1mg Mega Sound V2.0 Bank, 028.5mg Masterpiece GM Bank, GRM, 084mg , FluidR3, etc. Les meilleurs effets sont ceux que l'on ne remarque pas. Le "gros son" n'a pas sa place en musique baroque. Pour "arrondir" et masquer les plus gros défauts, on rajoute parfois une légère réverbération. Je n'en utilise que deux : la Classic Reverb avec son preset little church ou small club pour un effet plus discret, et Glaceverb, très neutre. Mais aucune réverbération
gratuite ne parviendra à rendre la sonorité réelle
d'un concert ou d'un salon. Un petit mot sur le système Garritan. C'est certainement l'une des moins chères des synthèses de sons "réalistes" (je n'ai pas d'actions chez eux).. j'utilise une des toutes premières versions, elle n'occupe pas trop d'espace sur le disque dur, et ne ralenti pas mes (vieilles) machines. C'est une bonne solution universelle, très souple mais ni gratuite ni portable. La version actuelle (Garritan 5) coûte un peu moins de 150 €. Le pack World Instruments que je possède aussi comporte une ribambelle d'instrumnts exotiques dont les quatre flûtes à bec SATB, assez peu convaiquantes. Dans ce domaine la performance acoustique exige des ordinateurs puissants, des disques durs gigantesques et des connaissances d'acousticien et d'ingénieur du son. Le résultat peut être magnifique, mais n'arrivera jamais à la cheville du plus petit orchestre de la "France Profonde" chère à nos politiques, même au prix d'un travail acharné. C'est comme ça. Pour les films et la variété, c'est parfait, pas pour un concerto de Telemann. Au bout de trente ans de MIDI, les quelques 11 Go de produits gratuits récupérés et testés dorment désormais dans un disque dur poussiéreux sur une étagère. Et les fichiers audio MP3, WAV, AU et autres me direz-vous ? Internet regorge de vidéos de concerts et de disques avec de l'excellente musiue baroque. Ne serait-il pas intéressant de les utiliser à des fins purement récréatives, cela va de soi, pour se donner l’illusion de jouer avec les plus grands ? Bien sûr que si, sauf qu'il se présente quelques défaut gênants. D'abord elles sont très rarement dans le ton d'origine de la partition : facilité de jeu (nous ne sommes pas seuls à galérer ! lol), mais aussi une détérioration volontaire du tempo, de la tonalité, du diapason ou de tout ensemble dans l'espoir inepte de passer à travers la censure et l'accusation de plagiat. Pouvons-nous remettre déjà la tonalité à sa juste place ? Bien sûr : à peu près chaque éditeur sonore, gratuit ou pas, à au moins une fonction qui le permet. Si l'on n'insiste pas trop, cela ne s'entend pas ou presque. Mais si l'on s'éloigne trop du ton de l’enregistrement d'origine, cela devient grotesque. Idem pour le tempo : il est désormais possible de ralentir ou accélérer sans (trop) abîmer les timbres. Là aussi il faut rester très raisonnable sous peine de caricature. Essayez Audacity, c'est l'éditeur / monteur gratuit le plus connu et il est portable. Il y en a d'autres, je vous laisse chercher. AmazingSlowDowner est excellent, tout petit et spécialisé dans ce genre de traitement mais il n'est pas gratuit (environ 50 €). Mais pourquoi s'enquiquiner avec des fichiers MIDI à la sonorité "pourrie" si l'on peut faire (presque) la même chose avec de la "vraie" musique, me rétorquerez-vous ? Pour différentes raisons que vous allez de suite comprendre. _ 1) Comme je vous l'ai dit, vouloir dépasser 0,8x/1,2x pour le tempo et disons +/- 1,5 ton pour la transposition rend la musique inaudible, pire qu'en MIDI. On est donc très limité pour travailler ou transposer pour un autre instrument. _ 2) Vous êtes contraint de jouer par dessus un instrument que vous doublez, et devez imiter servilement son interprétation. La moindre variation de ton ou de tempo s'entend et c'est très laid. Or la flûte à bec est loin d'être un tuyau d'orgue à hauteur variable comme certains voudraient le faire croire. _ 3) Enfin, et pour moi c'est certainement le plus ennuyeux, on est aux frontières de la légalité. Tant que l'on reste dans la sphère privée toutes fenêtres fermées, ma foi, c'est votre problème d"emprunter" un morceau à autrui sans lui demander son avis afin d'en faire votre chose. Mais si vous le diffusez et/ou en faites profit, alors c'est carrément du vol et punis par la loi. Cela se nomme la violation des droits d'auteur. Certes tous les compositeurs antérieurs au XXème siècle sont dans le domaine public, mais pas les éditeurs de partitions ni les interprètes ni les diffuseurs de leur musique ! Si vous êtes l'auteur d'un fichier MIDI réalisé à partir d'une partition libre de droits, que vous l'imprimez vous-même à l'aide d'un logiciel légal et la jouez sur votre propre chaîne audio, vous pouvez vous promener la tête haute sans remord et même vendre votre production en toute légalité. Des tas de gens le font sur le web et c'est ce que je devrais faire si je n'étais pas stupide, mais on se refait pas surtout à mon âge. La page des fichiers Ils sont classés par ordre alphabétique
des compositeurs. Mais un petit système permet en cliquant sur
les titres des colonnes de trier le tableau autrement. L'effet disparaît
en quittant la page. Ils sont volontairement "plats", avec une vélocité constante de 80 ou 85. Ce sera à vous de les harmoniser avec votre séquenceur en fonction des synthés/expandeurs dont vous disposez pour les équilibrer. Habituellement j'ai mis le morceau dans la tonalité d'origine. Si elle ne vous convient pas (je pense notemment aux flûtistes au Kammerton 415 ou comme moi au ton de Versailles 392), la plupart des séquenceurs ont une commande "transposition" qui fait cela en deux clics. Dans ceux affichant en partition (CakeWalk, Sekaiju, etc.) pensez à changer l'armure sinon cela va devenir totalement illisible, ces logiciels ignorant la notion de toalité. De même pour les tempi, que je choisis souvent plutôt lents pour des raisons évidentes. Vous pourrez les varier selon votre goût. Quant à l'instrumentation, c'est la même chose : j'ai choisi un ensemble d'instruments "standards" pour que ça sonne à peu près correctement. Remaniez-les comme bon vous semble. C'est tout cela l'avantage du MIDI : c'est moche mais c'est souple ! Plus de 90 % de ces MIDI n'existent pas sur le net (les autres sont libres de droits). Je les ai réalisés moi-même et ils comportent forcément des erreurs. Je vous prie de m'en excuser. Mettez cela sur le compte de la sénilité et signalez moi les fichiers que je les corrige. Merci d'avance ! Si vous voulez absolument me donner quatre sous pour tout ce travail, je ne suis pas contre. :) Contactez-moi, mon adresse mail est sur la page de garde de ce site. Ou alors versez-les à un Association d'Utilité Publique comme la Banque Alimentaire, ou l'Armée du Salut, ou ce que vous voudrez, ce sera aussi bien. Inutile de m'envoyer le reçu, je vous crois sur parole. Nous sommes entre gens d'honneur, n'est-ce pas ? Bon amusement ! |