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Le contexte de la conception

Les grandes idées sont souvent « dans l’air du temps », et il n’est pas rare qu’une même invention apparaisse simultanément à plusieurs endroits dans des contextes totalement indépendants [12] . Toute avancée mathématique applicable au calcul optique se traduit immédiatement par une amélioration des objectifs toutes formules confondues. La dernière en date, l’algorithmique informatique, a permis les extraordinaires réalisations actuelles.

L’espace contemporain

Les idées en optique instrumentales sont aussi dépendantes des matériaux et des techniques. Si un grand nombre de laboratoires travaillent sur des sujets semblables à partir de matériaux et de données similaires, il y a fort à parier que les résultats seront comparables, sinon identiques : les ingénieurs de chez Leitz ne sont ni plus brillants ni plus bornés que ceux de chez Zeiss ou Nikon. Tout le monde aboutira peu ou prou au même résultat, parce que c’est le plus logique et le plus performant.

La mise sur le marché des verres « nouveaux » de Schott coïncide avec l’apparition des anastigmats, et ce n’est pas un hasard : ils rendent leur calcul beaucoup plus facile même s’ils ne sont pas indispensables à leur réalisation [13] .

Les premiers brevets industriels de taille mécanique des surfaces paraboliques correspondent à une floraison d’optiques comportant un ou plusieurs de ces dioptres.

Les premiers traitement optiques anti-reflets ont provoqué une reprise immédiate des recherches sur les optiques à lentilles indépendantes.

Dans tous ces cas, la connaissance de l’époque et du lieu de conception permettent de limiter le champ de recherche, et l’identification des origines de l’optique analysée s’en trouve souvent simplifiée.  


[12] Le cas du phonographe inventé par Edison  et Cros est resté célèbre.

[13] K. Martin dessina un anastigmat en verres anciens dès le début du XXème siècle.