Les méthodes d’analyseUne fois en possession des paramètres d’une optique [7] , il faut essayer d’en extraire les caractéristiques optiques, et si possible, les principes de conception, ce qui constitue le célèbre « reverse engineering » tant redouté des industriels. Pour cela, il existe trois grands outils : la théorie analytique de l’optique, souvent désignée sous le terme de Théorie du troisième (et cinquième) ordre, l’analyse structurelle et le contexte de la conception. La théorie du 3ème ordreParmi les outils mathématiques dont dispose l’opticien du XIXème et surtout du début du XXème siècle, cette théorie tient une place de choix pour deux raisons :
Son origineSi l’on développe en série en vue de sa représentation
approximative la fonction sinus i, on obtient une équation de la forme
Tant que i ne dépasse pas quelque dixièmes de radian,
on peut écrire Cette suite limitée à deux termes génère par développement cinq équations qui représentent ce que l’on nomme les aberrations de Seidel (du nom du savant qui le premier les a décrites mathématiquement en détail vers 1855), ou encore théorie du troisième ordre en raison du terme en i3 de la suite considérée. Il se trouve que ces aberrations ont une existence réelle, et qu’il est possible de les observer. Il est bien entendu envisageable d’améliorer l’approximation en partant d’une suite à trois termes, quatre, cinq, ou ce que l’on voudra. Mais les calculs s’avèrent inextricables dès le troisième terme (aberrations dites du 5ème ordre). [7] Rayons, indices, épaisseurs, position du diaphragme, éventuellement constringence des verres. [8] Soit environ 57° 17' 45,3s |