Figure 4 : Coupe de l’Aplanat de la Figure 1 La disposition des dioptres et du diaphragmeGrosso modo, l’architecture d’un objectif se définit à partir du diaphragme, quand il existe matériellement [9] . Il y a un certain nombre de dioptres avant et/ou après, regroupés en lentille(s) ou en blocs collés. Pour simplifier, la plupart des objectifs photographiques baignent dans l’air, et ont des lentilles physiques en matériaux transparents, collées entre elles ou non. Si l’on dénombre les lentilles, ce sont les espaces entre dioptres occupés par du verre qui sont pris en compte, alors que si on analyse en dioptres, ce sont les surfaces séparant deux milieux d’indices différents. Aucun système n’est vraiment satisfaisant. La tradition veut que depuis un siècle et demi, on compte en lentilles, souvent de manière expéditive (« le Planar a six lentilles en quatre groupes »). Il me semble préférable d’être un petit plus précis, sans pour autant tomber dans l’inextricable. J’ai proposé il y a de cela 40 ans et sans aucun succès, de définir un objectif par des chiffres représentant les blocs de lentilles, séparés par une barre oblique représentant le diaphragme (le Planar devient 12/21). Ce n’est pas la panacée, mais c’est fort utile pour les premiers tris. La coupe schématique de l’objectif est l’étape suivante. Elle a le mérite d’être beaucoup plus précise, et de permettre « à l’œil » de reconnaître des ressemblances que l’on pourrait qualifier d’« anatomiques » ou « morphologiques ». On voit immédiatement qu’un Planar et un Summar sont cousins germains. Mais il peut y avoir des erreurs quand deux formules se ressemblent, mais qu’elle ne mettent pas en jeu les mêmes verres. Ainsi il est absurde de faire dériver un Protar d’un Aplanat. Pourtant des verres différents peuvent masquer une filiation certaine : un Jade dérive directement d’un Porträt Objektiv de Petzval. Dès que le nombre de lentilles augmente, ce type d’analyse devient de moins en moins fiable. Quand on atteint les dizaines de lentilles des Zooms, il n’y a plus aucun espoir ! Figure 5 : Coupes des Tessar, Xenar et Saphir [9] Les objectifs catoptriques et catadioptrique n’en ont pas, du moins de réglable, les objectifs de projection non plus. |