L’analyse structurelle
On nomme ainsi l’observation morphologique des objectifs
effectivement commercialisés. Il s’agit d’une sorte de taxinomie plus
ou moins systématique, suivant les clés de détermination adoptées (fabricant,
marque commerciale, usage, nombre et agencement des lentilles, etc.)
C’est celle qui vient le plus naturellement à l’esprit, et elle rappelle
singulièrement la classification de Linné.
Les matières et les paramètres de construction
Tout objectif peut être caractérisé par trois groupes
de paramètres liés à chacun des dioptres ou miroirs qui le composent :
les rayons, les indices (et leurs constringences associées)
et les épaisseurs ou interstices. A partir de ces valeurs, il
est possible de tracer la coupe de l’objectif.
La natures des surfaces dirimantes permet de créer trois
groupes entièrement distincts. Les objectifs peuvent être :
- Dioptriques, entièrement composés de dioptres réfringents
- Catoptriques, uniquement formés de miroirs,
- Catadioptriques, formés à la fois de miroirs et de dioptres.
Cette première classification est assez stérile, car trop
sommaire, et de plus mal adaptée aux objectifs photographiques, dont
l'immense majorité est dioptrique.
La nature des surfaces actives, sphériques, planes
ou asphériques, peut aider à retrouver des origines pas toujours
évidentes, comme par exemple dans certains objectifs de Djann, ou de
Warmisham.
La classification des matières peut être plus utile, notamment
pour la datation (usage de plastiques, de verres « spéciaux »,
de cristaux naturels ou artificiels), mais surtout pour l’analyse
phylogénétique (par exemple l’utilisation des verres « nouveaux »
pour l’anastigmatisme, ou de verres « spéciaux » pour la réduction
du spectre secondaire).