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Son utilisation

Elle ne sert que fort rarement à concevoir un objectif entièrement nouveau, mais comme elle indique l’implication de chaque surface active dans le statut des corrections de l’objectif complet, elle facilite grandement l’ajustement de ces dernières. Pour nous, elle nous permet d’analyser rapidement le fonctionnement d’un objectif sans avoir à refaire tous les calculs trigonométriques.

Les sommes de Seidel, comme les courbes de von Rohr, de Bertele, de Merte, de Chrétien et autres, sont une sorte de signature « fonctionnelle » de l’objectif, et peuvent faciliter sa filiation si la structure n‘a pas trop évolué.

Son rôle dans l’optique instrumentale ancienne

Pendant tout le XIXème siècle, et une bonne partie du XXème, le plus gros problème des opticiens est la quantité de calculs numériques à effectuer, leur longueur et leur fiabilité. Toute méthode visant à abréger et sécuriser ces derniers était la bienvenue, et de nombreux grands opticiens furent d’excellents mathématiciens. Il n’est que de lire les écrits de Chrétien pour constater à quel point ces développements et approximations étaient devenus perfectionnés et efficaces.

De surcroît, la théorie du 3ème ordre permettait des « expériences de pensée » sur des hypothèses trop onéreuses à réaliser, trop longues à tester, ou simplement impossibles à exécuter matériellement. C’est ainsi que naquirent notamment le Tessar et le Planar.

La comparaison des Sommes de Seidel donne donc, si l’on parvient à les décrypter, de  précieux renseignements sur la démarche du calculateur, sans oublier toutefois que le dernier mot reste au calcul trigonométrique.

Jusqu’à la démocratisation de l’informatique, et surtout la réalisation de programmes efficaces et simples à mettre en oeuvre, il n’existait que ce seul moyen pour « contrôler » un avant-projet de combinaison optique. Encore aujourd’hui, l’optique « informatique » ne peut pas se passer de cette aide, ne serait-ce que pour diriger  efficacement les ajustements, et perdre le moins de temps possible en essais infructueux.